Aides européennes : la Grèce sollicite 20 milliards d’euros

Suite à l’adoption du plan de sauvetage décidé par l’Union européenne, la Grèce devrait toucher 20 milliards d’euros. Il s’agit d’un premier versement du plan d’aide de 110 milliards, décidé en sa faveur.

La Grèce demande 20 milliards d’euros pour éponger une partie de ses dettes

Aider la Grèce à retrouver une stabilité financière devrait permettre de renforcer la puissance économique de la zone euro pour la rendre plus performante, notamment au niveau de la concurrence. Malgré les réactions liées aux plans d’austérité présentés par les différents gouvernements, les Etats membres de l’UE ont décidé de lui accorder leur soutien financier. Ce déblocage de fonds cadre avec l’adoption d’un plan de sauvetage de l’euro. Ce nouveau dispositif prévoit la mobilisation de 750 milliards d’euros à titre d’aide aux pays européens atteints de graves difficultés financières.

Dans le cas particulier de la Grèce, la Commission européenne a décidé de débloquer la somme de 110 milliards d’euros pour le financement d’un plan d’aide. La Grèce demandait ainsi le paiement d’une partie du dispositif soit 20 milliards d’euros le plus rapidement possible. Le ministre grec des Finances, Georges Papaconstantinou était optimiste quant à l’octroi de cette somme. Selon ses déclarations, le FMI devait octroyer 5,5 milliards d’euros et les pays membres de la zone euro, le reste.

20 milliards d’euros pour la Grèce, une nécessité

Cet emprunt de la Grèce relève d’une extrême urgence. En effet, le 19 mai correspond au remboursement de 9 milliards d’euros de prêt obligataire. Parallèlement, le gouvernement hellénique doit s’acquitter de différents intérêts sur certaines dettes émises en coupons ou en devises. Selon les experts financiers, la Grèce doit payer une dette d’au moins 11 milliards d’euros d’ici la fin de ce mois. Après l’envoi des demandes auprès de la Commission européenne, du FMI et de la BCE, le déblocage de ces fonds devait intervenir dans un délai relativement court.

Pour le ministre des Finances de la Grèce, le gouvernement n’a plus d’autres choix que de recourir à cette main tendue. Il faut cependant noter que cet appui européen n’intervient pas sans contrepartie. Avec les 110 milliards d’euros pour le financement de son plan d’austérité, Athènes devrait atteindre un objectif de grande envergure. Celui-ci consiste à réduire le déficit de l’Etat dans l’ordre des 8,7 % pour cette année, alors qu’il s’élevait encore à 14 % en 2009. La réalisation de cet objectif devrait permettre d’écarter certains dangers qui planent sur l’euro en raison de cette crise grecque.