Global Finance décerne la note la plus élevée à Jean-Claude Trichet

Bon élève, Jean-Claude Trichet mérite un grand A. C’est effectivement la note que le magazine américain " Global Finance » a attribué à ce patron de la BCE pour ses méthodes de gestion durant la crise financière. Il se place ainsi devant tout le monde, notamment Mervyn King et Ben Bernanke.

Jean-Claude Trichet mérite la première place selon Global Finance.

Chaque année, et ce depuis 1994, le magazine " Global Finance » qui paraît tous les mois aux Etats-Unis note des banquiers du monde entier selon leur performance. Les notes varient alors de A à D en se basant sur la méthode appliquée par les banquiers pour contrer l’inflation, sur leur vision économique et la définition de leur but, la gestion générale de leur monnaie et des taux d’intérêts… Ainsi cette année, le magazine positionne le Patron de la BCE Jean-Claude Trichet en tête de liste avec la note la plus élevée : la note A.

Spécifiquement pour cette année 2009, l’évaluation a surtout été axée sur le comportement des banquiers face à la crise financière. Pas plus tard que l’année dernière, en 2008, le premier homme de la Banque Centrale Européenne n’a pourtant eu que la note C. Global Finance avait jugé les méthodes pas suffisamment audacieuses, Mr Trichet était alors trop vigilant et trop inflexible. Pourtant, ces mêmes caractères ont été jugés adéquats, cette année face à la récession économique connue par toutes les banques. Jean-Claude Trichet n’a voulu en effet rien savoir sur les demandes de baisse des taux d’intérêt. Pour limiter l’augmentation excessive des prix dans la zone euro, il a délicatement mis en place une politique monétaire efficace sans toutefois priver son système de liquidités. Sa prudence lui a permis d’éviter les énormes dénivelés de l’activité économique.

La deuxième et la troisième note pour Mervyn King et Ben Bernanke

Quant à l’Angleterre, le gouverneur de sa Banque Mervyn King a obtenu la deuxième place, soit la note B. Il a récupéré deux places puisqu’il a été noté D en 2008. Cette note lui a été décernée puisque la Banque a entrepris une démarche louable, quoique un peu tardive. En l’occurrence, elle a adopté une politique monétaire quantitative en augmentant la masse monétaire et en rachetant des emprunts d’Etat. Elle a également porté à presque 0 % les taux d’intérêts à l’image des banques centrales. Les dires qui accusaient la Banque d’Angleterre de ne pas faire face à la crise économique l’a sans doute poussée à agir ainsi.

Le président de la Réserve Fédérale des Etats-Unis (Fed) reçoit quant à lui la note C. Une troisième note qui met Ben Bernanke au même niveau que la Chine, la Thaïlande, l’Arabie Saoudite et l’Argentine. Selon le magazine Global Finance, la méthode appliquée par la Fed risque de noyer encore une fois l’économie. Avec le Trésor Américain, la Fed a réussi à soutenir le système financier, pourtant leur mode de gestion fait déjà poindre une autre crise à l’horizon. La Fed a en l’occurrence acquit 24,1% de la dette de l’Etat en 2009. Tout cela expose continuellement les Etats-Unis aux quatre volontés des banques centrales étrangères.