Taxation des bonus 2009 des banquiers : la France est fermement décidée à suivre l’exemple britannique

Après le Royaume-Uni, le gouvernement français semble plus que jamais décidé à taxer les primes versées aux traders. Il faudra cependant observer certaines conditions afin de mieux analyser les conséquences d’une telle initiative sur la survie des banques et la lutte contre le chômage.

Taxation des bonus 2009 des banquiers : le Royaume-Uni valide le projet

Depuis plusieurs mois, la nécessité de certaines réformes au niveau des banques était au centre des discussions des gouvernements européens. Ces réformes concernent surtout les banques ayant bénéficié de subventions de la part de leur gouvernement respectif. Il s’agissait à ce moment là de leur permettre de faire face aux conséquences de la crise financière mondiale. Or, il se trouve qu’actuellement, la plupart des dirigeants européens estiment que ces banques ne sont plus fragilisées par la crise.

Partant de cette analyse, le gouvernement britannique à décidé de taxer les primes des traders et des cadres des banques pour le compte de l’année 2009. Destinée à devenir une loi, la taxe exceptionnelle des bonus 2009 est fixée à 50% dans la mesure où le montant total dépasse les 25.000 livres sterling, soit l’équivalent de 27.600 Euros. A la différence de la majorité des pays de l’Union Européenne, le Royaume-Uni a fait de cette taxation une décision irrévocable. Le gouvernement britannique invite par conséquent les dirigeants des pays européens à les imiter afin d’inciter les banques à devenir plus autonomes dans la prévention des risques relatifs à une crise financière mondiale.

Taxation de bonus 2009 des banquiers : la France évoque ses conditions

En s’inspirant de l’initiative du Royaume-Uni, la France décide actuellement d’envisager une action similaire. En effet, le président français Nicolas Sarkozy et le premier ministre britannique Gordon Brown ont conjointement signé une tribune diffusée dans le Wall Street Journal en date du jeudi, 10 décembre 2009. Les deux responsables politiques y mettent en évidence des propositions visant à contrer les conséquences néfastes de la crise économique mondiale sur l’Union Européenne. Dans la même foulée, ils ont réaffirmé la nécessité d’imposer une taxe de 50% des bonus des traders à l’endroit des banques.

Décidé à taxer les bonus des traders pour le compte de l’année 2009, le gouvernement français souligne toutefois que cette taxe doit être imposée aux banques à titre provisoire. Lui d’ajouter que la pérennité d’une telle décision dépend entièrement de la volonté des gouvernements des membres de l’Union Européenne. A eux de décider de faire de même dans leur pays respectif. Si la décision vient à être adoptée en France, le gouvernement français mesurera après un an ses impacts réels sur la lutte contre le chômage, sur le développement de l’économie du pays et sur la capacité des banques françaises à faire face à la concurrence.