Le FMI et l’UE accordent une aide financière à l’Irlande

Après la Grèce, c’est au tour de l’Irlande de recevoir une aide financière venant du FMI et de l’Union Européenne. D’autres pays européens, non membres de la zone euro, prévoient aussi de prêter main-forte au sauvetage financier de l’Irlande.

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L’Irlande, une aide financière de plusieurs milliards d’euros

Les hautes instances du FMI et de la Banque Centrale Européenne, BCE, ont retenu les leçons lors de la crise grecque il y a à peine 6 mois. Actuellement la république d’Irlande fait face à une crise financière, conséquence de l’éclatement de la bulle immobilière de ces deux dernières années. Dès les premiers signes de crise, le FMI et l’UE ont répondu favorablement le 21 novembre dernier, à l’appel du gouvernement irlandais pour une aide financière. Cette aide s’adresse aux banques irlandaises, pour renflouer leurs liquidités. Le montant de l’aide n’est pas encore connu ; mais les rumeurs parlent d’une aide de 80 à 90 milliards d’euros. Ce montant est assez similaire à l’aide financière accordée à la Grèce en avril dernier, montant qui se chiffrait à 110 milliards d’euros. L’aide pour l’Irlande, comme pour celui de la Grèce, est un prêt s’étalant sur plusieurs années.

La Suède et le Royaume-Uni, à la rescousse de l’Irlande

Les réactions du FMI et de l’UE ont été rapides car on ne voulait pas commettre les mêmes erreurs face à la Grèce. Les ministres des Finances de l’Union ont justifié que l’intervention a pour but de stabiliser financièrement la zone euro et le système financier de toute l’Union. Le Royaume-Uni et la Suède prévoient aussi d’accorder des aides bilatérales à l’Eire. Le ministre des Finances suédois, Anders Borg, a parlé d’une aide financière entre 580 millions et 1 milliard d’euros. La Suède, soutenue par une solide croissance économique, avait déjà accordé des aides similaires à la Lettonie et l’Islande il y a 2 ans. Le Royaume uni, par l’intermédiaire de son ministre des Finances, a affirmé vouloir prêter environ 8 milliards d’euros, £ 7 milliards, à leur voisin irlandais. " La stabilité du système bancaire irlandais est en relation avec celui du Royaume unie " affirme Georges Osborne.

L’aide financière pour l’Irlande suscite des critiques

Cependant la demande d’aide financière a mis quelques temps avant d’être approuvée par le Parlement irlandais. Ceci du fait du souci de protection de la souveraineté nationale de l’île. Et en Irlande, la décision du gouvernement pour une intervention du FMI et de l’UE, a mis le feu aux poudres. Plusieurs manifestants se sont massés devant les bureaux du gouvernement pour contester la décision. La presse irlandaise qualifie cette dernière de " honte nationale " et de " trahison ". Certains analystes, jugeant sur le bas taux d’imposition des entreprises en Irlande, 12,5 % - le taux moyen en Europe est de 30 % -, trouvent l’aide financière inappropriée. " On emprunte de l’argent qu’on ne pourra d’ailleurs jamais rembourser, vu les revenus nationaux " s’indigne certains économistes de la République. Quoi qu’il en soit, l’UE ne veut pas répéter les mêmes erreurs, et veut à tout prix éviter la contagion de la crise vers d’autres pays à haut risque financier, comme l’Espagne et le Portugal.