Payer plus d’impôt pour prendre part à l’effort national

La Bourse ainsi que de nombreux gouvernements occidentaux sont pris dans la tourmente financière engendrée par le problème de la dette publique. Ces personnes fortunées ont tenu à exprimer leur volonté de prendre part à l’effort national en vue de redresser la situation. Elles ont lancé un appel à contribution à l’endroit de leurs homologues, les personnes les plus fortunées en France, en leur demandant de participer aux différentes dispositions qui seront mises en Å“uvre pour comprimer le déficit budgétaire de la France.

Les signataires de ce document sont des figures très connues dans l’univers des affaires. Citons entre autres Liliane Bettencourt, une des femmes les plus riches du monde, Christophe de Margerie et Frédéric Oudéa, respectivement PDG de Total et de la Société Générale, ainsi que Jean-Cyril Spinetta, le président d’Air France. Ces personnalités invitent les autorités compétentes à instaurer un régime d’impôt exceptionnel pour mettre à contribution ceux qui ont bénéficié des faveurs de Dame Fortune.

Des émules de Warren Buffet

Warren Buffett, le richissime Américain qui a déclaré à la presse qu’il voulait payer plus d’impôts, a fait des émules parmi les plus grosses fortunes de la planète, dont certains Français qui se disent prêts à payer plus d’impôts. Ils ont tenu à faire remarquer qu’il est nécessaire que tous les citoyens contribuent à l’élan de solidarité entrepris sur le plan national, afin d’amenuiser les impacts de la dette sur le budget et de réduire le déficit public. De l’effort de tout un chacun dépendra l’avenir de l’Europe, de la France en particulier.

Cette déclaration va certainement favoriser l’instauration d’une taxe exceptionnelle pour les plus grosses fortunes françaises. Au cours de ces derniers mois, l’administration fiscale a évoqué une taxation de 1 à 2% des personnes très nanties disposant d’un revenu de référence excédant un million d’euros par an. Toutefois, les 16 signataires du document précité orientent le gouvernement vers une piste où les calculs des contributions resteraient dans la limite du raisonnable. Une trop forte pression fiscale pourrait inciter les riches contribuables à opter pour une évasion fiscale.