Immobilier : la baisse des prix touche aussi le neuf

Après avoir résisté pendant plusieurs mois à la chute des prix immobiliers, le secteur du neuf commence à être touché par le phénomène. Les coûts s’engagent dans la spirale baissière dans les plus grandes agglomérations françaises.

Des signes de faiblesse remarqués un peu partout

Pour les logements anciens, les prix se sont dégradés depuis plusieurs mois. Les coûts du neuf n’ont pas suivi cette tendance, mais force est de constater que le prix du mètre carré pour les nouvelles constructions commence à donner des signes de faiblesse un peu partout en Hexagone. En prenant pour référence un trois-pièces qui constitue le type de bien le plus plébiscité par les investisseurs, les spécialistes ont remarqué un recul de son coût entre février et mars 2013.

Cette baisse des prix du neuf a été de 0,7% à Lyon, 2,6% à Nice et 10,3% à Toulouse. Le coût moyen d’un trois-pièces s’est stabilisé ou a carrément rétrogradé dans sept des dix plus importantes villes de l’Hexagone. A Nantes, par exemple, le tarif d’un tel bien a régressé de 0,85% sur un mois. Sur 6 mois, cette chute est de 4,12%, selon les données fournies par le baromètre servant à calculer le prix moyen des immobiliers neufs en se basant sur au moins 20 projets différents pour chaque agglomération.

Le contexte sur les 6 derniers mois

Dans certaines villes, les prix avaient encore augmenté au cours des 6 derniers mois, mais la hausse a été engloutie par la chute brutale observée au mois de mars. A Nice, le tarif d’un trois-pièces a grimpé de 2,7% sur un semestre, mais il s’est effondré de 2,6% en mars par rapport au mois de février pour se stabiliser à 302.000 euros en moyenne. Le secteur immobilier de Marseille a été durement touché par la baisse des prix qui ont plongé de 5% sur un mois pour les cinq pièces et les deux-pièces.

Le marché immobilier bordelais est réputé pour sa santé florissante, mais le secteur du neuf commence également à s’engager dans la tendance baissière. Le coût du mètre carré a légèrement reculé (de 0,8%) en mars 2013 après avoir augmenté de 8,7% sur les 6 derniers mois. Le contexte est tout à fait le contraire pour Paris. En mars, les prix ont grimpé de 2,5% sur un mois alors qu’ils se sont repliés de 2,6% au cours de ce semestre.