Accord de Bâle : 27 pays sont d’accord et la Chine approuve

27 pays se sont finalement mis d’accord sur l’accord de Bâle concernant les nouvelles règles de prudence imposées aux banques et la Chine est du même avis.

27 pays acceptent les accords de Bâle

Au total, les autorités financières de 27 pays ont accepté la réforme de l’accord de Bâle. Cette réforme consiste à imposer aux banques de nouvelles règles de prudence pour éviter au mieux de nouvelles crises. Désormais donc, les banques doivent simplement garder plus de capital pour leur compte dans leurs coffres. Les nouvelles règles acceptées par la majorité hier à Bâle, en Suisse, vont lentement être appliquées et prendre définitivement place en 2013. Pour rappel, les accords de Bâle ont été élaborés depuis 1988 sous l’égide de la Banque des règlements internationaux.

Ces accords ont évolué au fil du temps. Les principes de Bâle I en 1988 avaient été remplacés par les normes Bâle II visant à remplacer le ratio Cooke par le ratio MacDonough. Quant à la réforme des normes de Bâle II, elle est étudiée depuis quelques années et les nouveaux accords vont donc entrer en vigueur très bientôt. En général, les accords de Bâle avaient tous pour finalité de proposer aux banques d’adopter de nouvelles structures. Voilà pourquoi, la réforme apportée à l’accord de Bâle II repose sur 3 piliers : l’exigence de fonds propres à chaque banque, le processus de surveillance prudentielle et la discipline du marché.

La Chine approuve les principes des accords de Bâle

27 pays ont accepté et se sont mis d’accord sur les nouveaux principes des accords de Bâle, mais les banques de leur côté sont réticentes. En effet, depuis les premières informations quant à la réforme apportée aux anciennes normes de Bâle, les banques ont mené d’importants lobbyings. Elles manifestent leur désaccord ou du moins tentent d’atténuer les principes des nouvelles obligations à adopter. Pour se défendre de cette nouvelle réforme, les banques ont annoncé moins de finances pour les entreprises et les particuliers. Des menaces non considérées par les autorités financières en somme, car les nouveaux principes de l’accord de Bâle vont petit à petit être mis en Å“uvre.

Si les banques du monde ne sont pas toutes partantes pour les nouveaux principes des accords de Bâle, la Chine de son côté apprécie les principes. Le gouvernement chinois souhaite au plus haut point recapitaliser les banques défavorisées par leurs mauvaises créances. En 2009 malgré la crise financière, le pays avait enregistré un volume de prêts de 9 600 milliards de yuans ou 1,108 milliards d’euros par la simple augmentation des crédits destinés à sa demande interne. Cette année, la presse chinoise parle de nouvelles règles envisagées par le gouvernement pour obliger les banques à faire des réserves aux alentours de 2,5 % sur l’ensemble de leurs prêts. Des directives à peu près semblables à celles envisagées par les accords de Bâle.