Certains Français renoncent à se soigner

Un sondage récent réalisé par Cercle Santé-Europe Assistance a révélé que certains Français ont tendance à se désintéresser de leur santé en raison de la crise et renoncent à se soigner.

Une négligence favorisée par la crise

La conjoncture économique a favorisé la négligence des assurés pour leur état de santé. Selon la dernière enquête effectuée par le Cercle Santé-Europe, le pourcentage des Français qui renoncent à se soigner ou qui optent pour différer la date de leurs traitements médicaux a subi une hausse par rapport aux années précédentes. Auparavant, 11 % des ménages ont adopté ce comportement. Actuellement, ils représentent à peu près le quart des Français, soit 23 %. Les Américains se trouvent également confrontés au même problème.

Les résultats de ce sondage surprennent les observateurs, puisque la France est réputée être une nation où la population dispose de conditions exceptionnelles pour les soins de santé. A l’encontre des Américains dont une certaine frange de la population n’a pas encore accès à certains traitements, en raison de la carence d’une couverture sociale adéquate, la grande majorité des Français bénéficie de dispositions très favorables. Les deux tiers des personnes interrogées estiment en effet que la France est le pays où le taux de remboursement des dépenses liées à la santé est le plus satisfaisant.

Vers un système de santé plus approprié

Si certains Français renoncent à se soigner, c’est à cause de la crise qui a eu des conséquences fâcheuses sur le budget de chaque ménage. Le pouvoir d’achat est amenuisé et les foyers ne sont pas en mesure de faire face aux coûts des traitements médicaux qu’ils doivent débourser au préalable en attendant le remboursement des compagnies d’assurance. Certaines personnes interrogées se déclarent prêtes à payer plus d’impôts ou à se soumettre à des cotisations obligatoires pour améliorer le système de santé. D’autres optent pour une augmentation de la franchise pour les actes médicaux.

Les analystes ont toutefois remarqué que les Français font preuve de solidarité et n’hésitent pas à contribuer davantage pour la mise en place d’un dispositif de santé équitable, permettant à la grande majorité de la population de bénéficier d’une thérapie adéquate. Le quart des ménages sondés sont prêts à concéder à une hausse des cotisations d’assurance s’il le faut pour pouvoir faire face aux coûts des traitements en cas de pathologie. Ainsi, ils ne se trouveraient plus dans l’obligation de différer leurs soins, voire de négliger leur état de santé.