L’économie française enregistre des chiffres historiques en 2009

L’économie française a repris sa croissance depuis l’année 2009 après une longue paralysie due à la crise au cours de l’année 2008. Cependant, la France a enregistré des chiffres négatifs sans précédent en 2009, bien que son économie soit performante au niveau de la zone euro.

L’économie française enregistre des chiffres négatifs…

Bien que l’économie française ait commencé à reprendre sa croissance depuis le deuxième trimestre de l’année 2009, après une année de ralentissement, elle a néanmoins enregistré des chiffres négatifs sans précédent, au vu de ce que l’INSEE ou l’institut national de la statistique et des études économiques a annoncé dernièrement. Le mardi 30 mars dernier, l’INSEE a en effet déclaré que le PIB ou le produit national brut de l’Hexagone a diminué de - 2,2 % au cours de l’année 2009, soit un chiffre record depuis la dernière guerre mondiale. Mercredi 31 mars, l’INSEE a annoncé que la France a enregistré un déficit public de 144,8 milliards d’euros cette même année, soit 7,5 % de son PIB, un autre chiffre record.

Pour mémoire, le déficit public enregistré par la France en 2008 ne représentait que 3,3 % de son PIB, mais déjà, ce taux dépassait le seuil de 3 % autorisé par les traités européens. Cependant, d’après ce que le ministre du Budget François Baroin et la ministre de l’Economie Christine Lagarde ont rapporté dans un communiqué conjoint le 31 mars, le taux de 7,5 % est quand même meilleur que la prévision officielle, soit 7,9 % du PIB. Une telle dégradation du déficit public a été effectivement prévue en raison de la crise mondiale ayant sévi en 2008. Mme Lagarde et M. Baroin ont affirmé qu’un plan de relance massif a été mis en place et que les pouvoirs publics ont choisi d’éviter la compensation des pertes de recettes fiscales liées à la crise.

… mais la France reste performante

Selon toujours les ministres de l’Economie et du Budget, l’économie française enregistre une augmentation de l’endettement suite à la crise et une relance de la croissance initiée par les finances publiques. D’après les chiffres avancés par le ministère de l’Ecologie, le nombre de chantiers de logements neufs répertoriés entre décembre 2009 et février 2010 dans l’Hexagone a rejoint le niveau de février 1999, et celui des permis de construire le niveau de juillet 2003. C’est une réussite louable par rapport à la régression enregistrée par le secteur durant l’année 2008. D’ailleurs, en comparant la performance de la France à celle des pays voisins de la zone euro, elle est néanmoins une bonne élève.

Son PIB du dernier trimestre de l’année 2009 a notamment augmenté de 0,6 % par rapport au trimestre précédent, une amélioration meilleure que celle de ses partenaires européens. L’économie française a d’ailleurs mieux résisté à la crise avec un PIB ayant diminué de – 2,2 %, puisque la moyenne de la récession du PIB dans la zone est de – 4,0 %, affirment Mme Lagarde et M. Baroin. Pour 2010, la France espère une croissance de 1,4 %. L’INSEE, lui, prévoit une croissance de 0,2 % au premier trimestre et 0,3 % au deuxième trimestre. Une croissance de 0,5 % à 0,6 % devrait donc être réalisée sur le 3e et le 4e trimestre pour atteindre le taux de 1,4 % avancé par le gouvernement français.