Pôle emploi : vers la suppression de 1800 postes

Dans le but de réduire les déficits publics, le directeur général de Pôle emploi a annoncé la suppression de 1800 postes au cours de l’année 2011. Une décision qui provoque la colère des syndicats.

Un budget très réduit pour l’année 2011

Pôle emploi préconise la suppression de 1800 postes, une mesure qui sera applicable jusqu’à la fin de l’année prochaine. Cette prévision confirme que l’équipe dirigeante de cet établissement public n’envisage pas de reconduire les dispositions exceptionnelles qui ont été mises en place pendant la crise. Comme la direction a constaté que les inscriptions au chômage ne progressent plus, puisque les différents secteurs de l’économie commencent à rebondir, elle estime qu’il est temps de réduire le nombre de ses effectifs.

Pour faire face à un afflux considérable des chômeurs après la fâcheuse conjoncture, l’Etat a accordé des moyens supplémentaires à Pôle emploi au cours de ces deux dernières années. Cette institution a ainsi bénéficié, en marge d’une subvention conséquente, d’un budget spécifique lui ayant permis d’augmenter le nombre du personnel. Des milliers de salariés ont été embauchés en CDD ou en contrats aidés. Dans le cadre de la réduction des déficits publics, le budget de l’établissement au titre de l’année 2011 est cependant considérablement comprimé.

Les syndicats réclament une amélioration des conditions de travail

Dans ce contexte, Pôle emploi envisage la suppression de 1800 postes. 1500 contrats à durée déterminée ne seront pas reconduits et 300 emplois en CDI seront supprimés. La direction affirme que l’établissement a déjà été réorganisé en vue de cette compression du personnel. Cette décision provoque la colère des syndicats qui constatent qu’une atmosphère de malaise règne au sein de cette institution publique. En effet, les conditions de travail ont sensiblement dégradé et les salariés sont complètement débordés.

On a remarqué que malgré une augmentation du nombre d’effectifs, grâce à une subvention exceptionnelle accordée par l’Etat en raison de la crise, chaque conseiller devait prendre en charge plus d’une centaine de dossiers. Dans certaines régions très affectées par le chômage, un employé doit s’occuper en moyenne de 300 chômeurs. Même si le taux de chômage tend à se stabiliser, les prévisionnistes ne s’attendent pas à une baisse tangible à court terme. La suppression de 1800 postes au sein de cette institution pourrait avoir des conséquences néfastes dans le secteur de l’emploi.