Dette à moyen et à long terme : la France prévoit une émission de 178 milliards en 2012

Le montant total de l’émission de dette à moyen et à long terme français s’élèvera à 178 milliards d’euros pour l’année 2012. Ce chiffre a diminué de 6 milliards d’euros par rapport à l’année 2011.

Cette réduction est due à un amenuisement du déficit budgétaire et au rachat de titres arrivés à terme en 2012.

De meilleures conditions de financement

Les marchés obligataires au sein de la zone euro sont en pleine crise. Ces dernières semaines, une tension latente règne sur ces places financières face à la menace de dégradation de la note de plusieurs pays. La France se trouve également dans le collimateur des agences de notation, mais le Trésor français a pu bénéficier au cours de l’année 2011 de meilleures conditions de financement. Elle prévoit de réduire le montant de ses émissions obligataires à court et à long terme pour l’année 2012.

Le directeur général de l’Agence France Trésor a révélé à la presse que le taux de financement moyen, pour les titres émis à moyen et à long terme, est de 2,8% pour cette année 2011. Selon les analystes, il s’agit d’un des meilleurs contextes depuis la création de l’euro. Ce taux figure parmi les plus bas constatés jusqu’ici. Le 19 décembre 2011, l’Hexagone a pu profiter de circonstances exceptionnelles, des taux allant de 0 à 0,18%, au cours de l’adjudication hebdomadaire des Bons du Trésor à court terme.

Une intervention de nombreuses entités financières

En 2011, la France a pu réduire de 10 milliards d’euros son encours pour la dette à court terme. Elle anticipe une diminution de 4,2 milliards de ce poste au titre de l’année 2012. Les réalisations ont dépassé les prévisions établies en début d’année. Les analystes ont aussi constaté l’inexistence d’un mouvement de réallocation d’actifs au cours des derniers mois. Ce sont autant de facteurs qui ont contribué à la baisse du montant des dettes émises.

Une intervention des banques centrales des nations émergentes et des fonds souverains qui ont tenu leur rôle d’acheteurs nets a également favorisé la réduction du déficit budgétaire français. Lorsque les marchés obligataires ont été secoués par les turbulences liées à la crise de la dette, des mécanismes de rappel sont entrés en jeu. Des investisseurs particuliers sont aussi intervenus dès qu’ils ont constaté que les conditions sont devenues attractives.