Immobilier : combien faut-il gagner par mois pour accéder à la propriété ?

Une enquête annuelle réalisée par Empruntis.com au titre de l’année 2012 révèle que pour accéder à la propriété, il faut gagner au moins 4.000€ euros nets par mois et prévoir un apport personnel d’un montant de 50.000€.

Un apanage des ménages les plus aisés

Les études démontrent que l’accession à la propriété est devenue l’apanage des ménages les plus aisés. Pour acquérir une maison ou un appartement, il leur fallait débourser en moyenne 210.233€, soit 2,5% de plus par rapport à l’année passée. Sur cette somme, 160.000€ environ ont été empruntés auprès de leur banque pour compléter leur apport personnel de 50.000€, une barre symbolique qui est franchie pour la première fois.

Le montant de cet apport personnel a doublé au cours de ces sept dernières années. Il ne s’élevait en effet qu’à 25.000€ en 2005, mais depuis l’avènement de la crise en 2008, les banques sont devenues de plus en plus exigeantes quant à l’octroi un crédit. A cela s’ajoutent la flambée des prix des biens immobiliers et l’amenuisement des appuis financiers accordés à ceux qui souhaitent accéder à la propriété. Par exemple, le prêt à taux zéro n’est plus appliqué que pour l’acquisition d’un logement neuf.

Un rêve devenu irréalisable pour la majorité

Le rêve d’acquérir un appartement ou une maison est ainsi irréalisable pour la majorité. Seuls ceux qui ont fait un héritage ou sont déjà propriétaires disposent d’une telle somme. Ces derniers cherchent généralement à vendre le bien qui est en leur possession pour s’installer dans un quartier plus coté ou dans un logement plus vaste. Les primo-accédants deviennent de plus en plus rares. Si en 2000, il était assez facile pour un couple de jeunes cadres d’acquérir un petit studio, aujourd’hui, cette catégorie de la population peine à accéder à la propriété.

Les acquéreurs ont actuellement 36 ans en moyenne et disposent d’un revenu net mensuel de 4430€. Ils gagnent donc largement plus que la plupart des ménages français. Les spécialistes remarquent toutefois que ce chiffre a légèrement reculé par rapport à l’année 2011. Certains emprunteurs ont profité de la conjoncture, les prix ayant sensiblement baissé dans certaines régions et les taux d’intérêt des crédits immobiliers ayant un peu diminué. Ces pourcentages variant d’une banque à une autre, il est vivement recommandé de faire jouer la concurrence.