Hausse des impôts : qui sont concernés ?

Alors que pendant trois ans, il n’y a eu aucune hausse des impôts locaux, cette année, une augmentation importante est notée dans certaines villes. Cette hausse s’explique entre autres par une diminution de l’apport de l’Etat pour le bon fonctionnement des collectivités territoriales.

Les villes les plus touchées : Toulouse et Lille

Le samedi 19 septembre dernier, des élus locaux sont descendus dans les rues pour manifester contre l’augmentation des impôts dans la collectivité dont ils ont la charge. Cette hausse est très marquée, d’abord parce que c’est la première en trois ans, et ensuite parce qu’elle est de l’ordre de 1,8% en moyenne. La manifestation s’est tenue à l’initiative du premier magistrat des communes rurales, mais l’augmentation est quasi générale en France.

Parmi les localités concernées, Toulouse est lourdement frappée. Dorénavant, un foyer fiscal avec deux enfants doit prévoir 112 € en sus à titre d’impôt local, soit une hausse de 11,5%, contre 3,7% pour Bordeaux et 3,3% pour Marseille.

Même si la hausse n’est pas aussi importante à Lille, cette ville conserve la première place dans le classement des villes dont le taux est le plus élevé, de l’ordre de 45,65%. Elle est suivie de Marseille et de Nîmes.

A quoi sont dues ces augmentations ?

Le ministère de l’Economie et des Finances réduit pour trois ans la contribution reversée aux collectivités. Les petites villes reçoivent 10 € de moins par habitant et les grandes 37 € en moins. En tout, ce sont 3,7 milliards d’euros d’économie qui seront réalisés par ce département ministériel. Pour combler la différence, les collectivités locales sont obligées d’accroitre la contribution de ses habitants via les impôts.

Dans son analyse, le Forum pour la gestion des villes et des collectivités précise que cette hausse est sans commune mesure comparée à celle de 2009. Cette année-là, l’augmentation était de 5,1%. L’association, qui vise la généralisation des bonnes pratiques dans le cadre de la gestion publique locale, explique que l’Etat ne souhaite pas frustrer le contribuable-électeur en cette année de scrutin. Une augmentation plus importante pourrait avoir lieu l’année prochaine, puisqu’il n’y a aucune élection au niveau des collectivités.