Vers de nouvelles hausses d’impôts ?

Après les hausses d’impôts appliquées au cours de ces dernières années, l’exécutif avait promis une stabilité sur le plan fiscal. Pour réduire le déficit public, le gouvernement étudie différentes pistes pour augmenter les recettes fiscales en 2014.

6 milliards d’euros de recettes supplémentaires

Force est de constater que malgré sa promesse, le gouvernement envisage sérieusement d’augmenter les impôts dans plusieurs domaines. Son objectif consiste à trouver des recettes supplémentaires d’un montant total de 6 milliards d’euros. De nombreuses possibilités sont alors étudiées. Une évolution à la hausse est attendue sur la fiscalité du Livret A, de l’assurance vie, des allocations familiales, du diesel et des niches fiscales des retraités.

Le gouvernement prévoit de modifier la fiscalité de l’épargne réglementée au printemps prochain. De ce fait, le Livret A dont le plafond a été rehaussé de 50% pourrait être soumis aux prélèvements sociaux dans le cas où le placement excèderait 15.300 euros. Jusqu’à concurrence de ce montant, le Livret resterait exonéré d’impôts, mais une taxe de 15,5% pourrait être appliquée sur les intérêts obtenus par le biais des versements supplémentaires.

Une réforme sur les fiscalités allégées

L’assurance-vie se trouve également dans la ligne de mire du gouvernement. La hausse porterait sur le système de taxation des retraits. Cette taxe est de 15% entre 4 et 8 années de placement. Elle est de 7,5%, hormis les prélèvements sociaux, à partir de la 9e année de souscription. L’administration fiscale pourrait allonger cette durée à 10 ou 12 ans. Pour financer partiellement le crédit d’impôt sur la compétitivité qui est dédié aux entreprises, l’exécutif doit trouver environ 3 milliards d’euros de recettes supplémentaires. La fiscalité applicable pour le diesel pourrait être revue à la hausse et alignée à celle de l’essence.

En ce qui concerne les niches fiscales des retraités, le gouvernement pourrait annuler l’abattement d’impôt de 10% sur les pensions pour calculer l’impôt sur le revenu. Une taxation de la majoration accordée sur la pension des parents de familles nombreuses pourrait aussi intervenir. Le pourcentage de CSG des retraités augmenterait et équivaudrait au barème valable pour les salariés. Une fiscalisation des allocations familiales pourrait être instaurée. Sur ce volet, le ministre de l’Economie ne se prononcera pas avant que la mission diligentée pour une enquête sur la politique familiale n’apporte ses conclusions.