Flambée des prix de l’essence : vers une allocation pour les ménages fragiles ?

Pour essayer d’atténuer les impacts de la flambée des prix de l’essence sur le budget d’une certaine marge des Français, le ministère de l’Economie envisage d’allouer une aide aux ménages les plus fragiles.

Pour remplacer le précédent plan gouvernemental

A la fin du mois d’août 2012, le gouvernement a annoncé des mesures pour amenuiser le prix de l’essence. Rappelons que l’Etat a consenti une réduction de 3 centimes sur la taxe sur l’essence et de leur côté, les pétroliers et les distributeurs ont également fourni des efforts pour que les tarifs à la pompe diminuent de 6 centimes au total. Comme les cours du pétrole ont fléchi au cours de ces dernières semaines, il a été facile de stabiliser les prix à la pompe.

Le mois dernier, l’essence sans plomb 98 s’est établie à 1,57 euro en moyenne, soit une baisse de 7,9 centimes ou -4,8% par rapport au mois précédent. La tendance est la même pour l’essence sans plomb 95, dont le prix a diminué de 6,4 centimes et le gazole qui a coûté aux utilisateurs 3,9 centimes de moins. Ce plan préconisé par le gouvernement parvient à terme. Bercy envisage une autre alternative pour que la hausse des tarifs du carburant ne grève pas trop le budget des ménages les plus démunis.

Un nouveau schéma

Le nouveau schéma sur lequel planche le ministère de l’Economie s’inspire du tarif social qui est applicable pour le gaz et l’électricité. Cependant, comme les prix à la pompe sont variables d’une station à une autre, cette solution ne semble pas adaptée. Bercy estime qu’une aide dédiée aux foyers les plus fragiles serait mieux appropriée au contexte. Cet appui financier pourrait être octroyé en parallèle avec une allocation déjà existante. Il se cantonnera ainsi aux individus les plus démunis.

Ce nouveau dispositif coûterait à l’Etat des centaines de millions d’euros en sus de la ristourne fiscale évaluée à 300 millions pour le trimestre passé. Les industriels s’impatientent en attendant que la mesure mise en place au mois d’août arrive à terme. Ils estiment en effet avoir fourni assez d’effort pour garder les prix à leur niveau actuel. Le président du CPDC (comité professionnel des distributeurs de carburants) et celui de l’UFIP (Union française des industries pétrolières) sont unanimes à penser que les distributeurs doivent retrouver leurs marges.