Immobilier : les emprunts deviennent plus chers

Les taux des crédits immobiliers n’ont cessé de baisser au cours de ces derniers mois pour atteindre leur plus bas niveau depuis quelques années. Cependant, ils ont légèrement remonté au milieu de l’été 2013. Les emprunts deviennent plus chers.

Une conséquence de la perte du triple A français

Cette hausse des taux constitue un des impacts directs de la perte de la note triple A de la France qui a engendré une tension au niveau des marchés obligataires. Les banques se sont empressées de répercuter les surcoûts sur leurs clients finaux, dont ceux qui souscrivent à un crédit immobilier. En Ile-de-France, si les taux fixes sur les emprunts à 10 ans étaient de 2,33% en mai 2013, ils sont maintenant à 2,40%. Pour les crédits sur 20 ans, la moyenne s’établit autour de 2,85%, à l’exception de quelques régions, comme la Picardie et la Haute-Normandie où les banques ne prêtent pas à moins de 3,20%.

Aucun impact sur le pouvoir d’achat

Les emprunts deviennent donc un peu plus chers qu’il y a quelques mois. Toutefois, certains courtiers affirment que le pouvoir d’achat des particuliers n’est pas entamé puisque la tendance baissière se confirme pour les prix des biens immobiliers, à l’exception d’un faible sursaut constaté à Paris. Si on tient compte du relèvement des taux des crédits et des tarifs, le pouvoir d’achat a reculé dans certaines métropoles. La régression est la plus forte à Marseille qui est suivie de près par Strasbourg où on doit revoir à la baisse de 3 et de 2m² pour un emprunt remboursable sur 20 ans avec des mensualités de 1.000 euros. A Bordeaux, les taux sont moins élevés par rapport aux autres grandes villes françaises, mais le pouvoir d’achat a légèrement reculé, les prix des biens ayant résisté à la baisse.

Une remontée très progressive

A Nice, les taux ont reculé de 0,10%, permettant aux acquéreurs potentiels de compenser l’augmentation des coûts de l’immobilier. Les spécialistes du secteur estiment que face au faible niveau des demandes d’emprunt, les banques ne devraient remonter les taux que très progressivement. Il se peut que les établissements financiers accordent des décotes importantes aux clients qui affichent un bon profil. Les souscripteurs qui disposent de revenus dépassant 50.000 euros par an et qui sont aptes à fournir un apport personnel d’au moins 20% sur le prix du bien convoité bénéficieront toujours de taux relativement bas.