L’immobilier londonien : une valeur refuge pour les Grecs et les Italiens fortunés

L’immobilier londonien attire beaucoup les investisseurs étrangers qui désirent placer leur argent dans un pays qui ne fait pas partie de la zone euro. Depuis le début de cette année 2012, les Italiens sont devenus les premiers acheteurs de biens immeubles à Londres. Les Grecs affluent également vers ce secteur.

Fuir une fiscalité trop contraignante

Au cours des cinq dernières années, les immeubles implantés en plein cÅ“ur de Londres sont très convoités. Les Russes étaient les principaux acheteurs étrangers. Cependant, ils ont été supplantés par les Italiens en janvier 2012. On a également remarqué l’affluence des Grecs. Il semble bien que l’immobilier londonien représente une valeur refuge pour les grosses fortunes italiennes et grecques qui veulent fuir une fiscalité trop contraignante dans leur pays d’origine.

Depuis novembre 2011, les Italiens qui cherchent à investir dans la pierre préfèrent placer leurs économies à l’étranger pour échapper au système de taxation direct du patrimoine récemment instauré par le gouvernement. D’ailleurs, les cours sont très élevés dans la péninsule italienne. A cela s’ajoute la mise en place de nouvelles mesures fiscales qui visent particulièrement les plus riches, comme les taxes sur l’argent rapatrié de l’étranger, sur les avions et les bateaux. Pour se soustraire à cette trop grande pression, ils s’intéressent à l’immobilier londonien.

Une place sécurisée

La capitale britannique attire les investisseurs étrangers. Elle représente à leur égard une place sécurisée par rapport aux pays de la zone euro qui est actuellement secouée par la crise de la dette souveraine. Les études effectuées par certains spécialistes ont révélé que 7,3% des achats immobiliers ont été réalisés par des Italiens, suivis des Russes, à 7,2%. Les biens les plus convoités sont ceux qui sont implantés à South Kensington, Chelsea, Fulham ou Notting Hill. L’investissement moyen est estimé à 2,4 millions d’euros.

Depuis le début de la fâcheuse conjoncture, les riches Grecs ont pris les dispositions nécessaires pour sécuriser leurs avoirs à l’étranger, notamment à Londres en en Suisse. Ils se sont intéressés au marché immobilier londonien depuis 2011. Le montant total des investissements réalisés par les Italiens et les Grecs dans le secteur s’élevait à 406 millions d’euros. Un chiffre en croissance de 40% par rapport à 2010. Le dixième des biens immeubles londoniens acquis par des étrangers en 2011 se trouve actuellement aux mains des Grecs et des Italiens.