Livret A : l’année 2011 est devenue l’un des meilleurs millésimes

Les résultats obtenus en 2011 confirment que le Livret A demeure le bas de laine préféré des Français. Le montant des dépôts a atteint 17,38 milliards d’euros, représentant l’un des meilleurs millésimes du produit.

Un contexte favorable pour le livret A

En 2011, le contexte a été particulièrement favorable pour le Livret A. Le ralentissement économique engendré par la crise de la dette souveraine en zone euro a incité les Français à se tourner davantage vers les produits d’épargne, par mesure de précaution. Malgré un léger recul du taux de rendement réel, en raison de l’accroissement du taux d’inflation, le Livret A séduit encore les épargnants. Ceux-ci jugent en effet qu’il représente un produit sécurisant. Il a été constaté que les tensions financières n’ont aucun impact sur la rentabilité de ce livret.

La collecte du Livret A s’élevait à 17,38 milliards d’euros en 2011. Ce chiffre constitue le second meilleur millésime du produit au cours de ses 193 ans d’existence. Sans un certain ralentissement vers la fin de l’année, le montant des dépôts n’aurait pas été loin du record enregistré en 2008 qui était de 18,7 milliards d’euros. Les statistiques publiées par la Caisse de dépôt démontrent que les épargnants privilégient de plus en plus ce livret qui a collecté au total 70,6 milliards d’euros sur ces 4 dernières années.

Livret A : stabilisation du taux de rendement

Au cours de cette période, le Livret A s’est considérablement développé. Cette expansion a été due à l’extension de sa distribution auprès des établissements bancaires. Les spécialistes craignent cependant que la dernière décision gouvernementale portant sur un maintien de son taux à 2,25% ne réduise l’attrait de ce produit vis-à-vis des épargnants. Un relèvement du pourcentage de rendement à 2,75% était attendu, mais cette mesure n’a pas été appliquée en fin de compte.

Le gouvernement a renoncé à augmenter le taux de rendement du Livret A. Les prévisions d’inflation, qui constituent un élément de base dans le calcul des taux, justifieraient cette décision. Les spécialistes estiment en effet que le ralentissement de l’économie va perdurer en 2012. Ce contexte risquerait d’engendrer une révision à la baisse du taux du Livret A au cours du second semestre. Aussi, les pouvoirs publics ont préféré maintenir l’ancien taux pour une meilleure stabilité du rendement de ce produit d’épargne privilégié des Français.