Bourse : les marchés sont tendus après le premier tour

Les analystes ont observé que les tensions sur les marchés ont été ravivées après la publication des résultats du premier tour. Ce climat d’incertitude a été notamment constaté sur l’indice CAC 40 et sur la dette française.

De nombreux paramètres en cause

Force est de constater que le premier tour de l’élection présidentielle française a engendré des perturbations sur de nombreuses places financières. Le CAC 40 a reculé de 2,83% et des tensions ont été ressenties au niveau de la dette française. Cependant, les analystes ne s’inquiètent pas outre mesure du contexte. Ils estiment que ces fluctuations à la baisse ne sont pas uniquement dues aux résultats de l’élection, mais surtout à la mauvaise conjoncture économique en Chine et en Europe.

Les chiffres publiés sur la macroéconomie chinoise et européenne ont en effet été particulièrement décevants. A cela s’ajoute la crise politique qui vient de secouer les Pays-Bas, sans perdre de vue les inquiétudes engendrées par la crise de la dette souveraine de certains pays européens. Il s’agit autant de paramètres pouvant être à l’origine de l’accentuation des tensions sur les marchés. Ainsi, l’écart de taux par rapport au " spread ", la référence allemande, s’est creusé en cours de séance, mais le taux des obligations du Trésor a tout de même augmenté de 3,08% et a gagné 1 point.

Les explications des spécialistes

Certains spécialistes pensent que cette divergence est due à un recul des taux allemands. L’Hexagone pourrait encore faire l’objet d’une surveillance de la part des investisseurs internationaux qui s’intéressent beaucoup à l’élection. Toutefois, il convient de noter qu’un climat d’incertitude régnait déjà sur les marchés avant la proclamation des résultats du premier tour. La situation de l’Italie, de l’Espagne et notamment des Pays-Bas préoccupe davantage les opérateurs. Les tensions ont été beaucoup plus perceptibles au niveau de ces pays.

Les résultats des législatives intéresseront également les marchés. De nombreux investisseurs se demandent en effet si François Hollande sera en mesure de réduire les déficits budgétaires de la France. Par ailleurs, il n’est pas envisageable qu’il mette en Å“uvre des dispositions concrètes sur ce chapitre avant les législatives. Il court le risque de perdre son électorat. Les investisseurs internationaux vont suivre attentivement les grands rendez-vous qui auront lieu prochainement, à savoir la première rencontre entre Hollande et Merkel et les élections législatives françaises.