Piratage informatique de la banque JP Morgan : 83 millions de comptes exposés

La banque américaine JP Morgan a été victime d’un gigantesque piratage informatique durant l’été. Révélant l’ampleur de cette attaque, elle a indiqué de 83 millions de comptes de ses clients ont été exposés. 7 millions de PME et 76 millions de ménages ont été touchés.

Les informations confidentielles n’ont pas été compromises

Ce piratage inquiète non seulement les clients de la banque, mais aussi les observateurs, les manÅ“uvres des hackers ayant tendance à prendre de plus en plus d’ampleur au cours de ces dernières années. L’établissement se veut toutefois être rassurant. Il affirme dans un document adressé à la SEC, l’organisme américain chargé de la sécurité des marchés, que les informations confidentielles sur les comptes des clients visés par l’acte de piraterie n’ont pas été compromises.

Selon les responsables de JP Morgan, les pirates n’auraient pas accédé aux données personnelles des clients. Ils ne sont donc pas en possession des mots de passe, des numéros de compte, de la sécurité sociale ainsi que des dates de naissance. Par contre, ils auraient quand même récupéré des renseignements assez sensibles, comme les numéros de téléphone des clients, leurs noms et leurs adresses électroniques.

Des investigations du FBI

En marge des enquêtes effectuées en collaboration avec des agences gouvernementales, la banque ne cesse de surveiller de près l’évolution de la situation. Elle a tenu par ailleurs à indiquer qu’aucune opération frauduleuse pouvant être en lien avec ce piratage n’a été constatée jusqu’ici. Elle invite ses clients à signaler immédiatement leur gestionnaire de portefeuille dès qu’ils remarquent que des transactions frauduleuses auraient été réalisées sur leurs comptes. Autrement, la banque dégagerait toute responsabilité sur ces opérations non autorisées.

Vers la fin du mois d’août, le FBI (police fédérale américaine) avait entrepris des investigations sur cette attaque informatique dont a été victime JP Morgan. Cette institution avait déclaré qu’elle collabore étroitement avec les services secrets outre-Atlantique afin de cerner l’ampleur des cyber-attaques qui ont touché de nombreux établissements financiers américains au cours de ces derniers mois. La presse américaine n’hésite pas à déclarer que le piratage était très sophistiqué, il laissait alors penser qu’un gouvernement l’a appuyé. Elle n’écarte pas l’hypothèse d’une implication de la Russie.