Reprise économique : le prix du pétrole flambe

Les signes annonciateurs de la reprise économique mondiale provoquent l’envolée des prix du pétrole. Le 31 juillet dernier, le prix du baril de brent a atteint 73 dollars US.

La reprise de la production accentue la demande de pétrole

La demande de l’or noir au niveau mondial évolue avec le niveau de production industriel, principalement régenté par les grands consommateurs tels que les Etats-Unis, l’Union européenne ou la Chine. A l’annonce des prévisions du second semestre plus optimistes de la part de plusieurs industriels, le cours du brut a décollé pour dépasser aujourd’hui les 70 dollars. Le light sweet crude se vendait vendredi à 71,5 dollars à New York tandis que le baril de brent de la mer du Nord a atteint 73,55 dollars.

La production de transformation de la Chine a connu sa plus forte progression depuis un an. Cette hausse est due à un accroissement de la consommation intérieure chinoise, ainsi qu’à la reprise des exportations. Cette hausse de production entraîne indubitablement la hausse de la demande au niveau mondial. En Europe, l’achat des produits manufacturés est au plus haut depuis 11 mois. La hausse du brut est également accentuée par les chiffres du PIB américain, dont la baisse a été moins importante que prévu.

Un niveau de réserve en baisse et le dollar affaibli soutient le cours du pétrole

L’amenuisement des réserves mondiales du pétrole brut devrait contribuer à maintenir le prix à un niveau élevé. Selon les analystes économiques, le faible niveau du dollar américain est également en cause dans l’augmentation du prix de l’or noir. En effet, les acheteurs sont plus favorables à acheter des produits négociés en billets verts, dont le pétrole qui continuera d’augmenter au cours des prochaines semaines. L’arrivée de la période hivernale devrait également soutenir la demande de pétrole brut au niveau des pays industrialisés au cours des prochaines semaines, en prévision des livraisons du mois de novembre ou de décembre.

Sur le plus long terme, le développement exponentiel des pays émergents (Brésil, Mexique, Afrique du Sud) devrait avoir un impact important sur l’évolution du cours du pétrole, même si le Mexique est lui-même producteur (non assujetti aux quotas puisqu’il n’est pas membre de l’OPEP). Si on se base sur le rythme de consommation de l’année 2008, les réserves pétrolières mondiales seront épuisées dans 42 ans, contre 60 ans pour le gaz naturel et 122 ans pour le charbon.