Des sacrifices salariaux pour maintenir les emplois chez Continental

La majorité des employés de l’industrie de fabrication d’équipements automobile allemande, en Midi-Pyrénées, consentiraient à faire des sacrifices salariaux pour maintenir les emplois chez Continental.

Un plan de sauvegarde des emplois

La direction de l’usine a présenté un plan pour sauvegarder les emplois. Le programme porte notamment sur une réduction des salaires et une suppression des RTT. Le secteur de l’industrie automobile a été durement touché par la dernière crise. Au mois de juillet, les salariés de General Motors de Strasbourg, et des employés de Continental sur le site de Clairoix il y a trois ans, ont déjà approuvé une ligne d’action similaire. Les travailleurs de l’équipementier allemand en Midi-Pyrénées accepteraient de faire des sacrifices salariaux pour maintenir leurs emplois chez Continental.

A l’application du plan, les salaires vont être baissés de 1,4 %. Les employés devront également se priver de deux jours de RTT chaque année, et ce, pendant cinq années consécutives. Les primes d’intéressement seront aussi revues à la baisse. En contrepartie, le groupe Continental s’engagera à prendre des résolutions fermes pour préserver les emplois sur le site. Les effectifs seront ainsi maintenus pendant une période de cinq ans, le temps nécessaire prévu par la direction pour relancer les activités de l’usine qui a subi de plein fouet les conséquences de la fâcheuse conjoncture.

Baisse des salaires chez Continental : le scepticisme des syndicats

Cependant, la CGT reste sceptique quant aux prévisions d’amélioration de la situation, bien que les travailleurs acceptent de faire des sacrifices salariaux pour maintenir les emplois chez Continental. En effet, malgré les concessions des salariés du site de Clairoix en contrepartie d’une promesse de sauvegarde de leurs emplois jusqu’en 2012, l’usine de l’équipementier qui se trouvait dans cette ville a été fermée en 2009. Un exemple qui ne laisse guère envisager l’avenir avec optimisme. Certaines organisations syndicales ont ainsi lancé un appel pour boycotter le vote prévu sanctionner le plan préconisé par la direction.

Les travailleurs doivent voter pour l’adoption du programme soumis par les dirigeants locaux de Continental, en accord avec la maison-mère en Allemagne. Toutefois, un consensus avec les syndicats s’avère indispensable. La CFDT et la CGT ont cependant exprimé clairement leur intention de ne pas avaliser la suggestion émise par la direction de la firme et qu’ils sont à l’encontre d’une éventuelle ratification de la convention par certains syndicats minoritaires. Pour que la proposition soit adoptée, il faut que l’accord soit signé par des organisations qui représentent au moins 30 % des voix des employés.