Le gouvernement britannique lance le second volet du plan de sauvetage de la RBS et de la Lloyds

La Grande-Bretagne lance son deuxième plan de soutien pour la RBS et la Lloyds. Une solution pour pallier aux conditions de Bruxelles.

Vers une restructuration du système bancaire britannique

Pour se conformer à l’exigence de la Commission européenne, Londres adopte une véritable restructuration de son système bancaire. Cette mesure consistera en la création de trois nouveaux établissements bancaires de détail grâce aux cessions d’actifs de la Royal Bank of Scotland (RBS), le groupe Lloyds Banking Group et le Northern Rock. Cette cession aura surtout lieu dans les succursales et autres sociétés affiliées à ces établissements financiers. Ceci permettra la mise en place de trois nouvelles banques spécialisées dans le domaine du dépôt et en matière de prêts immobiliers.

L’adoption de cette nouvelle politique permet à l’Etat de récupérer progressivement les investissements effectués pour sauver ces établissements de la crise financière. En plus de ce remboursement progressif, ce système servira également à favoriser le monde de la concurrence dans ce domaine. Ainsi, les banques de détail britannique déjà existantes sur le marché ne pourront pas faire l’acquisition de parts dans les nouvelles banques créées. Ceci permettra de renouveler les acteurs financiers en ouvrant le marché aux acquéreurs étrangers. Outre les investisseurs étrangers, la participation des entreprises exerçant dans les autres secteurs d’activité est également sollicitée.

Le contenu de ce second volet de sauvetage de la RBS et de la Lloyds

Ce deuxième acte de sauvetage des deux groupes consiste en une injection de fonds estimée à 35 milliards d’euros. Selon les spécialistes en matière de finance, ceci a pour objectif de protéger l’Etat contre les risques liés aux actifs instables des deux établissements. Ce nouveau plan de soutien octroiera 28 milliards d’euros à la RBS mettant la participation de l’Etat à plus de 80%. Ceci servira de couverture à 282 actifs toxiques au lieu de 325. Lloyds aura 7 milliards d’euros. La participation de l’Etat sera donc de 43%.

En compensation à cet investissement, RBS et Lloyds vont effectuer une réforme interne. Pour cela, tous les bonus en cash des salariés touchant une somme de 39 000 livres et plus par an sont annulés. Les membres du conseil verront également leur prime transformée en actions. Celles-ci ne seront disponibles qu’à partir de l’année 2012. Au niveau de la restructuration, Royal Bank of Scotland procèdera à une cession de ses agences comme NatWest (Ecosse), RBS Insurance (un leader en assurance auto) ainsi que d’autres succursales en Grande Bretagne et au Pays de Galles. Le groupe Lloyds, quant à lui va céder Intelligence Finance (sa banque en ligne), la Lloyds TSB Scotland et le Cheltenham & Gloucester.