Bourse : comment mettre vos placements à l’abri des intempéries ?

Les places financières mondiales ont été bouleversées par le problème de la Grèce et la chute brutale de la Bourse de Shanghai. La volatilité des cours est encore prévisible en septembre, la Fed pourrait en effet remonter ses taux directeurs. Il convient donc de mettre vos placements à l’abri. Nos conseils.

Les secteurs à privilégier

Privilégiez les segments de l’économie susceptibles de profiter de la reprise, comme la distribution, l’agroalimentaire, le cosmétique, les boissons et l’automobile. Surveillez bien les valeurs qui se trouvent en bonne position pour surfer sur cette vague du rebond de la consommation des ménages. Les secteurs du BTP et de la construction ne sont pas à négliger. Ils représentent des placements sûrs sur le long terme.

Les valeurs bancaires sont également intéressantes, les banques françaises n’étant exposées qu’à moindre mesure (moins de deux milliards d’euros) au risque grec. La contagion de la crise du pays hellénique n’est donc pas trop à craindre. En plus, les établissements de la zone euro ont été recapitalisés et affichent maintenant des bilans éclaircis. La reprise de l’octroi de crédit leur serait bénéfique et ils pourraient accroître leur capital. Selon les experts, ce sont les banques italiennes qui offrent les meilleures opportunités.

Des secteurs moins attrayants

Il convient aussi de signaler que les secteurs de l’aéronautique et du luxe ont perdu de leur attrait en Bourse. L’affaiblissement des perspectives par rapport aux années précédentes en raison de l’instabilité de l’économie chinoise ainsi que le niveau trop élevé des valorisations sont à l’origine du recul du marché du luxe. En ce qui concerne l’aéronautique, après quelques années de déprime, le secteur s’est nettement apprécié depuis le dernier trimestre 2014, mais les potentialités de gains ne sont pas encore énormes.

Les experts recommandent également de faire attention aux valeurs pétrolières, minières et dérivés du pétrole. Comme la demande chinoise de cuivre a régressé de 30%, alors que ce pays asiatique, qui représente 13% du PIB mondial, consomme les 40% de la production universelle de cuivre. Les investisseurs ne doivent plus tabler sur une forte croissance de ces secteurs. Pour ce qui est des valeurs pharmaceutiques, elles ont certes survolé la crise, mais elles n’offrent pas des gains mirobolants. En tout cas, les spécialistes affirment que les nations émergentes affichent des perspectives intéressantes dans ce domaine.