Spéculation financière : une commission pour enquêter.

Les spéculations bancaires, plus précisément, les abus dans le domaine font partie des éléments déclencheurs de la crise financière qui sévissent actuellement dans le monde. Les conséquences sur l’ économie de beaucoup pays sont de plus en plus graves, sans parler de l’impact sur la vie de la population. En France, pour éviter que cela ne se reproduise dans un futur proche, le gouvernement a créé une commission qui va se pencher sur les stratégies à adopter.

Les objectifs de la commission

Le PS, l’UMP et Nouveau Centre ont trouvé un accord pour la création d’une commission d’enquête qui va se pencher sur les mécanismes de spéculation qui ont des conséquences sur les économies. Cibles des critiques sur leurs façons de faire et de leur trop grande liberté de mouvement, les agences de notation sont à la première ligne des accusés à l’origine de la crise financière. Du coup, la commission nouvellement mise en place par l’Assemblée Nationale tend à vouloir faire connaître le rôle de ces dernières tout en cherchant des responsables.

Sous la direction d’Henri Emmanuelli, trente députés auront ainsi la lourde tâche d’enquêter sur les agences de notation, notamment sur leur véritable rôle. De plus, ils seront amenés à définir les responsables de la spéculation et les origines territoriales et humaines des attaques. Cette commission est un appel du pied de la France aux membres du G20 sur ses intentions concernant la régulation bancaire et financière. Les travaux débuteront en juillet par une session extraordinaire. Toutefois, l’opposition commente déjà le manque de regard vers les paradis fiscaux et les crédits default swaps.

Les réactions

Les réactions des politiques ne se sont pas fait attendre puisque le député PCF Roland Muzeau pense que c’est une bonne chose que de se tourner vers les responsables des attaques spéculatives qui brouillent la donne au niveau mondial. Pour sa part, le député Nouveau Centre Maurice Leroy annonce que cette commission est plus que nécessaire dans la mesure où elle peut faire la paire avec l’effort pour l’adoption d’une taxe bancaire et une régulation financière et bancaire.

Enfin, le député UMP Jean-François Mancel semble soutenir le projet de loi et ajoute même que l’initiative est un coup de pouce très opportun pour le gouvernement Sarkozy qui tente d’endiguer la crise. De plus, il insiste sur le fait que c’est un plus qui va dans le sens des différentes stratégies mises en pratique par le président Nicolas Sarkozy. Cependant, il tempère sur le fait que le véritable problème est la mondialisation de la finance et que la commission ne sera pas capable de rassembler tous les acteurs financiers du monde.