"Suivi dans l’emploi" de Pôle Emploi : de quoi s’agit-il exactement ?

Entre 2008 et 2015, le taux de chômage a enregistré une augmentation de 144 %. Selon le recensement réalisé en juillet dernier, 2,39 millions de demandeurs sont inscrits à Pôle Emploi depuis plus d’un an. Cette catégorie figure parmi les chômeurs de longue durée, principaux sujets du " Suivi dans l’emploi ", un projet d’accompagnement.

Le principe du projet

Aux dires de l’ex-ministre du Travail François Rebsamen, lorsqu’un chômeur a figuré parmi les chômeurs de longue durée et qu’il reprend le chemin du travail, il a besoin d’un accompagnement. C’est le rôle que joue " Suivi dans l’emploi ", une expérience qui débutera en novembre prochain. L’objectif principal est de faire en sorte que l’embauche ait toutes les chances de durer dans le temps.

La phase d’expérimentation prendra fin en juin 2016. Les porteurs du projet auront jusqu’au 31 décembre 2016 pour dresser un bilan quantitatif et qualitatif. Un rapport financier sera également dressé. Ce bilan sera porté à la connaissance des différents partenaires sociaux.

Les bénéficiaires du projet

Ce dispositif expérimental s’adresse aux chômeurs de longue durée et à ceux qui sont inscrits dans un dispositif d’insertion, un contrat aidé par exemple. Dès lors qu’il a signé un CDI ou même un CDD d’une durée de six mois au minimum, l’ex-chômeur devient éligible au " Suivi dans l’emploi ".

En tout, 8.000 personnes ont été identifiées. Elles sont réparties sur sept territoires, entre autres la capitale, le nord des Hauts-de-Seine, Toulouse ou encore le Nord-Pas-de-Calais.

Parmi ces bénéficiaires, une priorisation est faite. Elle concerne, d’une part, les entreprises qui emploient moins d’une cinquantaine de salariés. D’autre part, elle s’adresse à ceux qui vivent dans des quartiers prioritaires de la politique de la ville.

Les ressources du projet

L’intégration d’un chômeur de longue durée est suivie de près par un interlocuteur unique. Cette entité est chargée d’observer et de prévenir toute éventualité de fragilisation de l’intégration. Il effectue également un diagnostic du processus pour éviter l’apparition d’une faille ou d’un souci qui viendrait remettre l’embauche en cause. Cette observation se fait pendant les trois premiers mois de l’intégration. Pour jouer ce rôle, une cinquantaine de conseillers experts de Pôle Emploi seront sollicités.

D’un point de vue financier, les ressources utilisées sont de l’ordre de 4 millions d’euros. Ce budget provient du FPSPP (Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels).