Vente de médicaments en ligne : les prix ne sont pas toujours plus avantageux

Les consommateurs s’attendaient à des prix plus avantageux des médicaments depuis l’introduction de leur vente sur Internet en janvier 2013. Force est toutefois de constater que les coûts ne reviennent pas toujours moins chers pour un achat sur la toile.

Il faut compter les frais d’expédition en sus

L’étude annuelle de l’association " Familles rurales " a été axée sur la commercialisation en ligne de médicaments qui a été autorisée depuis le début de cette année. Notons que seules les substances délivrées sans ordonnance sont concernées par cette autorisation. De nombreux consommateurs ont été contents par cette décision des pouvoirs publics. Ils peuvent ainsi se fournir des médicaments sans avoir à se déplacer de chez eux et à faire les comparaisons entre les différentes officines, les prix variant considérablement d’une pharmacie à une autre, pouvant passer du simple au double.

Cependant, d’après l’enquête réalisée par ladite association, la libéralisation de la vente en ligne n’a pas apporté le changement escompté. Certes, les prix affichés sur les sites sont inférieurs à ceux des pharmacies, mais ils ne sont pas aussi avantageux si on inclut les frais de port. Les coûts d’expédition s’élèvent en moyenne à 5,91 euros. Certains commerçants virtuels proposent des envois gratuits, mais uniquement pour les commandes assez importantes allant de 30 à 100 euros. Il existe également une étonnante disparité des prix des médicaments d’un site à un autre.

Renforcer la sécurisation des consommateurs

L’association estime par ailleurs que les pharmacies virtuelles ne se conforment pas aux recommandations de bonnes pratiques auxquelles doivent se soumettre les sites implantés sur la toile. Par exemple, tout acheteur doit remplir au préalable un questionnaire avant la validation de sa commande. Nombreux sont les commerçants de médicaments en ligne qui ne respectent pas cette clause et fournissent des clients qui ne sont pas passés par cette étape.

Afin de renforcer la sécurisation des consommateurs, l’association demande la mise en place d’un logo officiel qui serait valable sur tout le continent européen. De cette manière, les acheteurs peuvent s’assurer de la fiabilité d’un site du moment qu’il est doté du label. Les 3 sigles qui sont actuellement utilisés par les vendeurs de médicaments en ligne ne leur permettent pas d’apporter un jugement sur la crédibilité de l’officine virtuelle.